Soutien à la formation « leadership et autonomisation des femmes » avec l’ELS — Communauté d'Églises en mission

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Soutien à la formation « leadership et autonomisation des femmes » avec l’ELS

Photo du groupe de femme ayant suivi la formation Leadership - ELS 2021

La Cevaa et l’Eglise Luthérienne du Sénégal ont soutenu le projet de formation en leadership et autonomisation des femmes pensé et organisé par l’association Femmes Pour Christ. La formation s’est tenue fin 2020 au Centre de Promotion Féminine de Ndiouwar (Sénégal). Plus de 20 femmes ont répondu présentes à la session de formation et se sont déplacées dans huit paroisses de l’Eglise Luthérienne du Sénégal.

La formatrice, Madame Seynabou MBAYE, dirige une mutuelle dont la préoccupation est d’accompagner les femmes dans la voie de l’autonomisation des femmes dans la région administrative de Fatick. Le module de formation qu’elle a animé était axé sur le leadership, qu’elle a défini comme la capacité d’un individu à mener ou à conduire d’autres individus ou organisations dans le but d’atteindre des objectifs. Le leader est alors quelqu’un qui est capable de guider, d’influencer et d’inspirer.

 

Photo avec l'ensemble du groupe ayant suivi la formation  - La formatrice Seynabou MBAYE se trouve à l'extrême gauche, debout, avec un masque blanc. crédit : DR

 

Plusieurs thématiques ont été abordées. Sur les qualités d’un leader tout d’abord, pour expliquer les différences entre leader et manager mais aussi pour permettre aux femmes de mieux cerner la question du leadership. 
Parmi les qualités, elles ont ainsi pu noter que le leader devait capter l’attention de l’entourage, communiquer l’essentiel de la situation, entretenir la confiance des gens et savoir se maîtriser.
Pour chacune de ces qualités, la formatrice est revenue en détails sur leur signification mais aussi sur ce qui constituait les qualités d’un manager.
Selon Mme Mbaye, un bon manager doit être un intégrateur, un rassembleur. Il doit définir une mission claire (pas seulement la recherche du profit) et avoir un minimum de tolérance. Il faut diriger mais surtout être un vrai coach et préparer les employés à devenir de bons managers et de bons leaders.

 

« On ne naît pas toujours chef mais on peut apprendre à devenir un vrai leader ».

 

Les leaders tiennent compte dans leur vision de l’environnement social au sens large, alors que les managers se limitent davantage à ce qui se passe dans l’entreprise. La formatrice a ensuite défini les différents types de leadership. Elle en a retenu trois : le leadership autocratique, le leadership démocratique et le leadership bureautique.
Et pour chacun de ces profils, elle a développé leurs caractéristiques. Par exemple le gestionnaire autocratique cherche à prendre toutes les décisions possibles. Il cherche la responsabilité au lieu d’utiliser la délégation. La consultation avec les autres est minimale et le processus décisionnel est effectué en solitaire. Mais c’est une approche qui lui semble dépassée.

 


Photo prise au cours de la formation - crédit : DR

 

Les femmes ont ensuite travaillé sur le choix du type de leadership.
La formatrice a pu expliquer que l’autorité correspond à une valeur reconnue et attribuée ou conférée. Elle diffère donc du pouvoir, qui est la faculté, la capacité, la possibilité matérielle ou la permission de faire quelque chose. La gestion est l’art de faire les choses correctement. Le leadership est l’art de faire faire les bonnes choses.
Dans le cadre d’un projet d’autonomisation des femmes, il était également nécessaire de revenir sur la distinction entre leadership masculin et leadership féminin.

Selon Seynabou MBAYE, le leadership masculin est plus ambitieux, agressif et énergique. Cette approche du leadership a été considérée comme avantageuse dans l’obtention de la réalisation de choses mais celui-ci tend à placer l’individu (le leader lui-même ou des amis proches) en première position et reléguer les besoins de la communauté au second rang.
Elle décrit le leadership féminin comme permettant une approche plus participative et plus à l’écoute, plaçant la famille au premier rang, et sensible à l’impact de décisions sur l’ensemble de la société. Le leadership féminin porte une approche à long terme, sur la base d’une légitimité par le travail. En règle générale, le leadership masculin est décrit comme étant plus actif alors que le leadership féminin serait plus réfléchi. 

 

« Nos remerciements vont à la Cevaa et à l’Eglise Luthérienne du Sénégal dans cet accompagnement pour l’autonomisation des femmes. »

 

Après la formation, le bureau exécutif a procédé au financement de projets de douze femmes dans trois paroisses de l’ELS : deux millions quatre cents mille francs CFA pour les femmes et quatre mille huit cent francs CFA pour la gestion administrative.

 

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