Financement des projets Cevaa : rappel méthodologique — Communauté d'Églises en mission

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Financement des projets Cevaa : rappel méthodologique

Anne Sophie Macor, Secrétaire Exécutif en charge du Pôle Projets et Echange de personnes de la Cevaa, revient sur les critères d’admission des projets financés par la Communauté. Le dernier Conseil exécutif a validé pas moins de 12 projets. Ils portent notamment sur la promotion de l’égalité hommes/femmes et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles, sur l’aide aux personnes âgées ou défavorisées, mais aussi sur des thèmes liés à l’écologie et à la sécurité alimentaire, ou encore sur l’aide à la vie dans des sociétés violentes ou confrontées à des pandémies.

La Communauté Cevaa accompagne les départements des Eglises dans le financement de certains projets. Depuis quand cette activité est-elle en place ?
Lors de l’Assemblée Générale de 2000, à Sète (France), une réflexion a été amorcée sur le concept des Programmes Missionnaires des Eglises et des financements possibles ont été approuvés depuis les années 2000. Toutes les Eglises de la Communauté ont dès lors pu en bénéficier.

 

Quel est l’objectif de cette dynamique ?
L’objectif de la dynamique des Programmes et Projets Missionnaires est de permettre aux Eglises de réfléchir à la stratégie adaptée qu’elles comptent mettre en place pour répondre aux défis diaconaux qui sont les leurs. Souvent l’héritage de structures diaconales est riche, par exemple le projet Solidarité Santé promeut justement cet héritage diaconal et appuie les Eglises a réaliser leurs actions de santé.

 

Quels sont les critères d’admissibilité et les processus de validation des dossiers soumis ?
Avant de parler de critères d’admissibilité, il convient de bien formuler la demande de financement de projets, au regard des critères de recevabilité des projets, que le Conseil exécutif a validé en 2020. C’est déjà un élément central de la demande.
Ensuite, les projets sont étudiés sur le fond et sur la forme, et les critères d’admissibilité sont standards, visant notamment à bien évaluer l’ancrage territorial (est-ce bien les bénéficiaires du projet qui en sont les porteurs), la possibilité d’un suivi dans la durée, et enfin la faisabilité financière. La Cevaa apporte un co-financement d'un maximum de 80%. L’Eglise doit donc trouver les moyens d’assumer pour partie le volet financier.

En termes de critères, notons également la question de genre, la dimension écologie, la plus-value sociale.

D’autres éléments objectifs qui entrent également en ligne de compte sont le nombre de projets par Eglise ; étant donné que la Cevaa ne peut financer tous les projets recevables, il est nécessaire de prendre en compte des critères d’égalité.

Le processus de validation est transparent, équitable, mais il est parfois long : une Eglise soumet la demande de financement de projet au plus tard le 30 octobre N ; la Coordination (groupe technique) de janvier N+1 étudie et rend un avis, qui est ensuite validé ou non par le Conseil d’avril N+1 ; s’il s’agit d’un financement pour un projet cultuel, la décision peut s’appliquer directement à l’issue du Conseil ; s’il s’agit d’un projet non-cultuel, une demande de financement sera introduite auprès du Huit pour Mille (OPM, Eglise d’Italie), qui donnera son accord définitif en août N+1 et permettra la mise en œuvre du protocole dans la foulée.

 

 

Un guide pratique des projets à été rédigé par la Secrétaire exécutif.
Cette deuxième édition est disponible auprés du Secrétariat de la Cevaa ou en PDF téléchargeable.

Télécharger la version française du PDF / la version anglaise

 

Auriez-vous quelques recommandations à l'intention les porteurs de projets ?
La première c’est de ne pas faire à la place de, mais de faire faire, ou de faire avec. Je m’explique : nos Eglises sont riches de nombreuses personnes talentueuses et désireuses d’aider par des actions diaconales par exemple. Or, la plus belle des idée, si elle ne s’ancre pas dans la réalité locale sera possiblement un échec. Au sein d’une même Eglise, les disparités de besoins, de visions, d’urgence sont grandes, et il est fondamental de s’appuyer vraiment sur les gens à la base.

La deuxième recommandation est de bien planifier dès le départ le déroulement du projet, et les mécanismes d’évaluation en continu, afin de ne pas s’essouffler, de ne pas perdre de vue les objectifs, que chacun sache ce qu’il doit faire et s’engage pour la période de projet au moins. Le suivi est vraiment le maitre-mot. Un projet connaitra toujours des aléas, il ne faut pas les craindre, mais essayer de les anticiper pour pouvoir y faire face lorsqu’ils se présenteront.

Enfin, ne pas présumer de ses forces financières. Il vaut mieux débuter petit, et faire plusieurs phases, plutôt que de lancer un vaste projet, qu’il sera impossible de gérer sur le terrain. Tous les couts connexes doivent être bien évalués préalablement, souvent cette partie du budget est mal ficelée et entraine ensuite des réalisations  tronquées.

 

Quel rôle les Directions d’Eglises doivent-elles endosser ?
Les Directions sont les pilotes. Elles insufflent la vision de l’Eglise et prévoient les modes opératoires pour les réalisations. Mais en aucun cas elles ne doivent prendre en charge, sauf cas particulier, la mise en œuvre opérationnelle du projet. Certaines Eglises ont des départements projets, d’autres en sont dépourvues mais peuvent nommer une équipe.

Retrouvez ici la liste des critères de recevabilité des projets, validée en 2020 par le Conseil exécutif.

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