Enlèvements au Cameroun : la Cevaa s'associe à l'appel de la CMER — Communauté d'Églises en mission

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Enlèvements au Cameroun : la Cevaa s'associe à l'appel de la CMER

La Cevaa s'associe à l'appel de la Communion mondiale d'Églises réformées suite à la double série d'enlèvements d'élèves et d'enseignants dans une école de Bamenda, dans le Nord-Ouest du Cameroun. A l'heure actuelle, le directeur et un enseignant restent aux mains des ravisseurs. Si les élèves ont été libérés, ils n'en ont pas moins été traumatisés par ces marques de violences, symptôme de la dégradation de la situation dans cette région. Le gouvernement et les séparatistes anglophones se sont accusés mutuellement. La CMER prépare une visite œcuménique de solidarité au début de l'année 2019, à laquelle sera associée la Cevaa.

Le dimanche 4 novembre, près de 80 enfants et trois membres du personnel de l'école presbytérienne de Bamenda ont été enlevés par des hommes armés dans le Nord-Ouest du Cameroun. Il s'agissait du deuxième enlèvement d'élèves au cours de la semaine dans cet établissement de l'Église presbytérienne du Cameroun (PCC). Le précédent avait eu lieu le 31 octobre et concernait 11 enfants. 

Depuis lors, tous les élèves ont été relâchés, mais les ravisseurs continuent de détenir le directeur de l'école et un enseignant. L'Église presbytérienne du Cameroun se dit «terrifiée et choquée par ces attaques successives» et témoigne du traumatisme subi par les élèves. Dans un communiqué diffusé le mardi 6 novembre, la Communion mondiale d'Églises réformées (CMER) se dit solidaire de l'Église, et demande la libération immédiate des personnes enlevées.

Le révérend Fonki Samuel Forba, modérateur de la PCC, a déclaré à la BBC qu'il avait parlé aux ravisseurs : «Ils ne veulent pas de rançon. Tout ce qu'ils veulent, c'est qu'on ferme les écoles.» Le gouvernement et les séparatistes anglophones de cette région se sont accusés mutuellement d'avoir orchestré l'enlèvement.

Pour aller plus loin :

La CMER appelle la Communion et les sœurs et frères du monde entier à soutenir dans la prière les enfants et le personnel enlevés. La CMER et l'Église presbytérienne du Cameroun appellent à la paix dans la région touchée par le conflit. La CMER exige en particulier :

  • que le gouvernement de la République du Cameroun prenne des mesures immédiates pour résoudre la crise anglophone qui a conduit au meurtre de milliers d'enfants de Dieu innocents, qu'ils soient militaires ou civils, et à la destruction de biens privés et publics, de demeures et de villages entiers,
  • que le gouvernement et les combattants d'Ambazonia s'entendent pour assurer une sécurité maximale aux jeunes Camerounais innocents afin qu'ils puissent exercer leur droit d'étudier et que ces enfants innocents et leurs enseignants ne soient pas utilisés comme appâts et agneaux sacrificiels,
  • que la communauté internationale prenne acte de ces graves actes d'inhumanité devenus quotidiens au Cameroun anglophone qui ont mis en danger la vie de plus de sept millions de personnes.

La Cevaa qui compte trois Églises membres au Cameroun (Église Évangélique du Cameroun, Union des Églises Baptistes du Cameroun et Église Évangélique Luthérienne du Cameroun) s'associe également à ce message de la CMER, et invite ses 35 Églises et Unions d'Églises membres à intercéder pour cette situation.

Auparavant, la CMER avait lancé un appel à la prière et au soutien pour le Cameroun, en soulignant que «les conflits sociaux et politiques entre les régions anglophones et francophones du Cameroun ont engendré une crise des droits de l'homme et une crise humanitaire.» Elle entretient des contacts réguliers avec l'Église presbytérienne du Cameroun et prévoit une visite œcuménique de solidarité au début de l'année prochaine, à laquelle sera associée la Cevaa.

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