La Cevaa en Conseil exécutif à Fribourg — Communauté d'Églises en mission

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La Cevaa en Conseil exécutif à Fribourg

Le prochain Conseil de la Cevaa se tiendra au cours de la troisième semaine d'octobre dans une terre de très ancienne tradition protestante, celle de l'Église évangélique réformée du canton de Fribourg. Il y sera notamment question de la préparation de l'Assemblée Générale de 2018.
Les membres du conseil exécutif lors de l’Assemblée Générale à Sète, 2016 © Cevaa

Du 16 au 22 octobre se réunit à Fribourg, en Suisse, le Conseil exécutif de la Cevaa. Ces réunions régulières constituent un des temps forts de la vie de la Communauté. Élu pour quatre ans renouvelables, le Conseil exécutif est composé du Président de la Communauté et de dix autres membres ; il administre les biens et les revenus de la Cevaa, soumet à l’Assemblée Générale pour chaque période de deux années des propositions d’orientations budgétaires, vote le budget annuel, nomme les Secrétaires Exécutifs, nomme des groupes de travail temporaires avec leurs cahiers des charges... Mais au-delà, chaque réunion du Conseil est aussi un vrai moment d’échanges et permet de partager les informations sur les différentes missions à venir. Le Secrétaire général, les Secrétaires exécutifs et les chargés de mission rendent compte de leurs activités.

Chaque rencontre du conseil est aussi l’occasion de faire le point sur la vie des Églises. Ce sera le cas au Conseil de Fribourg qui abordera particulièrement les cas de l'Église Évangélique du Cameroun (qui a connu une crise à la suite de l'élection de son nouveau président), de l'Église Protestante Unie de France (qui a une nouvelle présidente depuis son synode de mai dernier) et de l'Église Protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie (dont le synode en août s'est tenu dans un contexte de préparation du référendum d’autodétermination de 2018). Différents sujets seront en outre abordés parmi lesquels l’animation théologique, les projets et échanges de personnes, les partenariats (Université Protestante en Afrique Centrale, Association des Conseils Chrétiens et Églises en Afrique de l'Ouest, Service Chrétien d'Appui à l'Animation Rurale), les échos des Départements missionnaires de France et de Suisse (Défap et DM-échange et mission), les finances, la communication…

Choisir le thème de la prochaine Assemblée Générale

Pour aller plus loin :

• Fiche d'Eglise : l'EERF
• Les instances de la Cevaa : le Conseil exécutif
• Site officiel de l'EERF

La préparation de l'Assemblée Générale de 2018 sera aussi évoquée, avec le choix de son thème et de ses orientations. Ce choix du thème, qui servira de fil conducteur et inspirera toutes les activités (les animations et exposés bibliques notamment) de l’Assemblée Générale, revient au Conseil exécutif sur proposition du Secrétariat. Parfois, le thème de l’AG est un verset biblique ; parfois, il est choisi en fonction de l'actualité et des grandes préoccupations du moment : c’est ainsi que l’AG de Bouznika, en 2006, avait pour thème : « A la rencontre de nos voisins » et celles de Saly, en 2014, et de Sète en 2016 : « Familles, Evangile et Cultures dans un monde en mutation », qui est également le thème de l’actuelle Action Commune.

Chaque réunion du Conseil, accueillie par une des Églises membres de la Communauté, constitue enfin un temps de rencontre avec l'Église d'accueil. Pour ce mois d'octobre en Suisse, c'est l’EERF (Église évangélique réformée du canton de Fribourg) qui joue ce rôle d'hôte. Le 16 octobre sera ainsi marqué par une rencontre entre les membres du Conseil et le Président du Conseil synodal de l’EERF, le pasteur Pierre-Philippe Blaser.

L'EERF : une Église minoritaire, mais en croissance

Le Conseil synodal, organe exécutif de l'EERF, est composé de sept membres de l'Église, dont trois ministres consacrés. © EERF

Composée de 16 paroisses dont 3 sont bilingues français-allemand, 5 francophones et 8 germanophones, l’EERF est de très ancienne tradition protestante : une partie du canton de Fribourg, autour de Morat, s'était rattachée dès 1530 au protestantisme, avant de connaître une croissance notable au XIXème siècle avec la création de nouvelles paroisses et d'écoles suite à des migrations d’une région de Suisse à une autre. Aujourd'hui encore, le pasteur Martin Burkhard, chargé du « Dicastère » (que l'on pourrait traduire par « ministère ») Mission & Œuvres d'entraide, ainsi que du Dicastère Théologie et Vie de l'Église cantonale, définit l'EERF comme « une Église de migrants, intersuisse d’abord bien sûr, et donc une Église qui grandit ». Membre de la Fédération des Églises protestantes de Suisse, elle réunit 41500 protestants, soit 15% de la population inégalement répartie sur le territoire cantonal. Église minoritaire dans un canton très catholique, mais dynamique et bénéficiant d'une identité bien affirmée, elle est en outre un organe de droit public et donc un partenaire reconnu de l'État, tout comme l'Église catholique. À ce titre, elle peut percevoir une partie de l'impôt cantonal.

Autant de caractéristiques qui constituent à la fois des richesses et des défis. Église en croissance, l'EERF « est composée de ministres venus des cantons romands et suisses-allemands, mais aussi de la France et de l’Allemagne, aucun n’est du cru », souligne Martin Burkhard. Le bilinguisme amène les pasteurs à célébrer les cultes en français et en allemand, les documents synodaux sont fournis systématiquement dans les deux langues… ce qui peut entraîner une gestion complexe au quotidien. Au-delà de la différence de langues, l'Église est marquée aussi par des approches différentes selon les deux cultures, alémanique ou romande, sur des thèmes comme l'enseignement ou le sens du ministère. Ses pasteurs sont donc amenés à pratiquer un œcuménisme quotidien entre catholiques et protestants, entre francophones et alémaniques, tout en ayant des paroissiens aussi bien urbains que ruraux.

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