Cameroun : l'accueil des enfants au centre de Ntolo — Communauté d'Églises en mission

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Cameroun : l'accueil des enfants au centre de Ntolo

Photo : des jumeaux pris en charge par le CEREN

Le Centre Evangélique de Réinsertion des Enfants, à Ntolo, est une structure sociale de l'EEC (Eglise Evangélique du Cameroun) qui accueille orphelins et enfants en grande difficulté. Un rôle qui se double d'une prise en charge sanitaire pour les jeunes atteints de maladies graves, et notamment porteurs du VIH. Le CEREN a reçu à plusieurs reprises le soutien financier de la Cevaa. Le point sur ses activités avec sa directrice, Josette Fossouo, et sur les financements de la Cevaa.
Fiche d'Église : l'EEC

Le Centre Evangélique de Réinsertion des Enfants (CEREN - voir son site internet) est situé dans la Région Synodale du Moungo Nord au Cameroun et accueille des enfants en situation de détresse (ESD) de 0 à 14 ans. Pour une capacité de 100 places en régime d’internat, ce centre diaconal est une cellule familiale pour les enfants vulnérables. La structure de Ntolo a été soutenue à plusieurs reprises par la Cevaa, qui s'attache particulièrement au suivi des enfants atteints de maladies graves, notamment porteurs du VIH.

Les bénéficiaires sont :

1) Les Enfants Abandonnés ;

Enfants accueillis au CEREN

Il s’agit des enfants dont les parents sont décédés dans des situations de catastrophes naturelles ou humaines et autres sinistres tels que les accidents de circulation, les incendies, les guerres et autres violences et conformément aux dispositions de l’ordonnance n° 81/002 du 29 Juin 1981 en vigueur au Cameroun.
 

2) Les Orphelins Simples ;

Ce sont des enfants dont au moins l’un des parents est décédé ;
 

3) Les Orphelins et Enfants Vulnérables ;

Il s’agit des enfants affectés ou infectés par le VIH/SIDA ;
 

4) Les Enfants en Danger Moral ;

Il s’agit des enfants âgés entre 10 et 14 ans, que le CEREN accueille pour préparer la famille à accepter l’enfant et vice versa. Il en est de même des plusieurs enfants dont le parent survivant est déficient mental ;
 

5) Les enfants en situation précaire ou laissés-pour-compte.

Un nouveau-né au CEREN

Toutes ces catégories d’enfants sont accueillies au CEREN à la demande des services décentralisés du Ministère Camerounais en charge des affaires sociales qui en font une enquête sociale et transfère les données scellées au CEREN pour orienter la prise en charge.

Il est évident que ces enfants, une fois accueillis au CEREN, jouissent des droits fondamentaux qui leur sont dûs à savoir : l’Habitat, la Nutrition, l’Education, la Santé…

Pour que ces besoins soient satisfaits, le CEREN qui vit uniquement des dons, fait recours aux bienfaiteurs nationaux et internationaux, du nombre desquels la Cevaa qui, depuis 2012 a fait de la prise en charge de la santé des enfants et du personnel croupissant sous le poids des maladies graves et autres maladies opportunistes, son cheval de bataille.

En effet, la CEVAA a accordé un important soutien financier en 2012 au CEREN afin de faciliter la prise en charge des maladies et mettre en place des mécanismes de prévention et d’éradication autant que faire se peut.

Quelques témoignages 

Ces jumeaux, derniers nés d’une fratrie de six, dont les deux parents ont été décimés, ont été accueillis au CEREN depuis 2010.

Jumeaux à la santé précaire accueillis au CEREN

Ils sont deux permanents des bénéficiaires d’une prise en charge spéciale appuyée par la Cevaa : ils occupent au CEREN un appartement moderne de deux pièces avec une nounou salariée à plein temps, qui leur tient lieu de mère, d’infirmière relais et d’éducatrice permanente. Ils bénéficient d’un suivi particulier de deux spécialistes, une à l’hôpital de Nkongsamba et l’autre en privé au sein de l’Eglise.

Leur santé précaire ne pouvant leur permettre d’aller à l’école du village, le CEREN a créé en 2013 pour eux et en son sein, une garderie et pré-maternelle qui accueille de nos jours 22 tout-petits.

Leurs deux aînés frère et sœur bénéficient de la prise en charge ordinaire prévue au CEREN pour tous les enfants.

Le soutien de la Cevaa a permis aussi de référer d’autres cas de maladies graves au CHU à Yaoundé, qui est l’hôpital de référence en la matière.

Perspectives

Initialement centre d’accueil et de formation des jeunes filles avec la toute première directrice qui était une Brillante infirmière dans ce milieu rural, où les habitants sont essentiellement des personnes de troisième âge, économiquement vulnérables, le CEREN est resté le centre de référence en matière hospitalière pour la communauté qui bénéficie tant bien que mal de la charité du centre.

C’est pourquoi, ce partenariat avec la Cevaa nous permet d’envisager la mise en place d’une infirmerie moderne et propre à une prise en charge des soins primaires avant de référer dans des structures spécialisées au cas par cas et soulager les souffrances du peuple de Dieu dans cette localité.

De plus, nous intensifierons la lutte contre toutes les discriminations envers les personnes affectées par ces fléaux qui dévastent les populations non averties ou hostiles du fait de la culture et autres dogmes.

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