Au service de la santé publique camerounaise — Communauté d'Églises en mission

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Au service de la santé publique camerounaise

Membre de l'Eglise Protestante Christ Roi de Centrafrique, le médecin généraliste Dr Mathilde GUIDIMTI-ANDET est également chargée de mission pour le projet « Solidarité Santé » depuis 2015. Elle revient d’une semaine au Cameroun. De Ndoungué à Douala, en passant par Garoua-Boulaï, elle a visité les hôpitaux pilotes du projet et rencontré les équipes locales. De retour à Bangui, Mathilde GUIDIMTI-ANDET revient sur sa mission. Entretien.

 

Vous revenez d’une mission au Cameroun. Quel en était l’objectif ?

Ce déplacement avait avant tout pour objectif de mettre en œuvre les projets : « appui en médicaments et consommables » validés par le comité de pilotage des trois hôpitaux pilotes partenaires du projet (l’hôpital EEC de Ndoungué, l’hôpital UEBC Emilie Saker de Douala et l’hôpital EELC de Garoua-Boulaï). J’étais là-bas pendant une semaine. Le but était de déterminer les outils et tableaux de bords de gestion de ces projets des hôpitaux pilotes. 

Ces projets contribuent à la création de ressources, nous devons les gérer avec parcimonie afin qu’ils aient un impact positif.
Lors de la première visite des hôpitaux pilotes fin 2015, un état de lieu avait été fait. Puis s’en est suivie la rencontre des médecins chefs et des aumôniers. A partir de ces rencontres, nous avons demandé de présenter 3 projets qui seront étudiés par le comité technique organe opérationnel du projet.

Le but du projet Solidarité-Santé est de renforcer la visibilité de ces centres par la recherche d’une synergie de travail en vue d’améliorer leur performance et renforcer la diaconie sociale. Mais surtout nous les accompagnons à rester pérennes, avec les outils que nous leur proposons pour que ces structures aient une offre de soins et de services acceptables.

Ce travail m’a conduit à Ndoungué, à Douala et à Garoua-Boulaï.

 

Le cabinet dentaire de Ndoungué réalisé sur fonds propres, 2017, DR

 


Qu’avez-vous observé sur place ? Pouvez-vous tirer un premier bilan ?

Les médicaments et les consommables contribuent à près de 45% du budget de ces structures, l’approvisionnement se fait à crédit. C’est à dire qu’il faut vendre avant de payer. Mais la gestion de ces produits n’est pas toujours transparente.

Il nous faut mettre un outil de gestion de médicaments. Nous avons retenu sur place (avec le médecin chef et les gestionnaires) quels outils utiliser. Il s’agit de choisir le logiciel de gestion de stock, les fiches de suivi, de sorties des différents médicaments, les bordereaux de livraison et de commande que nous allons utiliser désormais. Les ressources des médicaments doivent être mises sur un compte médicament : 70% vont aller au fonctionnement et relever le niveau du stock et 30% (après une période déterminée ensemble) vont contribuer à financer les projets secondaires.

Nous avons également discuté avec les autorités de l’Eglise de l’appui donné à ces centres, leur définir une mission de santé claire, les appuyer financièrement et techniquement. Nous souhaitons également encourager un recrutement de qualité seuls des hommes bien formés et suivis pourront rehausser le niveau des prestations.

 



Docteur Mathilde GUIDIMTI-ANDET, chargée de mission du projet Solidarité Santé,

devant le magasin des produits pharmaceutiques de l’hôpital UEBC Emile Saker, DR, 2017

 

 

A terme, mon désir est de voir au niveau de ces centres hospitaliers une offre de soins efficaces et équitables. Ils font tous un travail formidable, comme le prouve, par exemple, le retour des différents témoignages des patients et de leurs parents. On en entend souvent lorsqu’on visite ces centres.

Au mois de mars prochain, nous aurons le séminaire des responsables des ressources humaines et financières des structures à Kigali. Nous aimerions que tous s’engagent dans une bonne gestion des ressources afin de rester performants.

 

 

Le personnel de l’hôpital de Garoua boulaï, 2017, DR





 

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