« Vivre la Communauté dans sa diversité » — Communauté d'Églises en mission

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Cevaa - Communauté d'églises en mission

« Vivre la Communauté dans sa diversité »

Anne-Sophie Mouhot-Macor, membre de l'Église protestante unie de France et originaire de Besançon, a rejoint le Secrétariat de la Cevaa à Montpellier, où elle est en charge du pôle Projets. Nouvelle stratégie des projets missionnaires, nouveaux chantiers, évolutions dans les échanges de personnes : la nouvelle Secrétaire exécutive évoque ses priorités pour les prochains mois et décrit la manière dont elle envisage son poste au service de la Communauté d'Églises en Mission.
Les activités de la Cevaa : les projets

 

La Cevaa ne vous est pas inconnue : vous avez déjà travaillé pour elle il y a quelques années. Qu’est-ce qui vous a poussée à vous engager de nouveau à son service ?

Anne-Sophie Mouhot-Macor © Cevaa

Anne-Sophie Mouhot-Macor : En effet, j’ai travaillé pendant 12 ans comme attachée de direction au Secrétariat général et bourses/échanges de personnes. Le volet formation et ressources humaines m’a beaucoup intéressée ; j’ai alors décidé de valoriser les compétences techniques acquises et j’ai ainsi obtenu en 2005 un master en RH. À la suite de cette formation, j’ai décidé de partir travailler dans un contexte plus « commercial ». Cela a correspondu au départ programmé du secrétaire général, et à un renouvellement de l’équipe.

Ainsi, durant 7 ans, j’ai travaillé comme responsable administrative puis responsable commerciale dans un laboratoire pharmaceutique allemand. Le contexte, tant économique qu’administratif, s’est fortement dégradé dans les dernières années et j’ai fait le choix de chercher autre chose. Ayant toujours gardé des liens avec la Cevaa, je venais fréquemment à Montpellier lors de mes déplacements professionnels et je vivais la Communauté de loin. Lorsque l’on m’a parlé fin mai dernier de la vacance de poste, j’ai tout de suite été intéressée. Le fait de pouvoir travailler dans un contexte où l’on peut à la fois faire vivre ses idées, ses engagements, ses convictions m’est précieux. Bien sûr d’autres cadres de travail peuvent permettre cela, et dans mon poste précédent, au départ, les perspectives étaient riches et dynamisantes. Les difficultés la dernière année m’ont poussée à rechercher un poste avec un niveau d’engagement et de service plus important.

Le projet m’a plu car il regroupe toute une partie ressources humaines et a également un volet administratif important. Le fait de devoir se déplacer pour toucher la réalité de terrain concrètement est aussi un facteur de motivation important. J’envisage mon poste comme une interface entre les projets des Églises et les instances de la Cevaa. C’est un poste pour créer du lien et faire vivre la Communauté. Je vois mon rôle comme le bras technique des Églises pour les projets. Le fait que les projets soient très divers (à la fois santé, construction, éducation, agriculture…, renforcement des capacités des pasteurs et laïcs…) me plaît car c’est vivre la Communauté dans sa diversité.
 

Qu’est-ce qui caractérise aujourd’hui, à vos yeux, la Communauté d’Églises en Mission ?

Pour moi, la caractéristique principale, qui marque à la fois la différenciation d’avec les autres instances des Églises (type CWM, VEM, COE…) c’est la dimension d’échange, de mise en commun des richesses, comme par exemple la concrétisation du projet communautaire dans les AAC.

Les projets tels que je les vois ne sont pas seulement un volet financier et opérationnel mais représentent l’avenir de nos Églises, la dynamique dans laquelle chaque Église souhaite orienter l’accompagnement de ses fidèles.

Au niveau de l’échange de personnes, je me rends compte qu’en 10 ans la proportion des envoyés du Sud vers le Nord s’est intensifiée. Les échanges se sont diversifiés. Ces nouvelles perspectives sont une réelle motivation.

faire vivre les projets, accompagner et entourer nos envoyés, valoriser les échanges

 

Quelles sont vos priorités pour la Cevaa au cours des prochains mois ?

J’envisage mon travail comme la participation à une synergie du Secrétariat pour impulser une vision au niveau du Conseil exécutif qui prend les décisions. J’espère être à l’écoute des initiatives de terrain afin de pouvoir faire vivre les projets, accompagner et entourer nos envoyés, valoriser les échanges.

L’Assemblée générale de Saly a souhaité que les projets communautaires soient renforcés. Ma priorité est de capitaliser les bonnes expériences et proposer des « modèles » de projets communautaires. Je souhaite également me rapprocher des Églises qui n’ont pas encore de projets et les encourager à développer leur programme missionnaire ; mettre en place la nouvelle stratégie des projets missionnaires, en fonction de la nouvelle clé de répartition des attributions ; élaborer avec mes collègues une structure viable et satisfaisante pour nos Églises, afin qu’elles entrent pleinement dans la dynamique de la Communauté.

Au niveau des projets nous aurons deux nouveaux chantiers en 2015 : à savoir, le suivi du Comité de santé qui doit définir une stratégie et un plan d’actions pour les centres de santé confessionnels de nos Églises ; et la mise en place avec le 8 pour mille (1) italien d’un partenariat sur un fond spécial santé qui servira à doter nos centres de santé confessionnels des moyens matériels et humains pour se construire un avenir pérenne et envisager la santé de demain pour nos Églises. Notons ici que les États du Sud s’investissent de plus en plus dans la prise en charge sanitaire de leur peuple, mais il reste encore beaucoup à faire et les Églises jouent un rôle fondamental dans l’accompagnement et la prise en charge sanitaires de leurs fidèles.

Au niveau de l’échange de personnes, une réflexion me semble utile sur nos critères, afin d’être toujours réactifs et pragmatiques pour répondre aux besoins de nos Églises membres. Les choses ont évolué depuis 1971, les dispositions pratiques ont été revues. Il me semble qu’un travail de diversification des échanges doit encore être mené, afin de répondre à des besoins précis et notamment le recrutement dans les Églises du Sud. Les envoyés peuvent de moins en moins se mettre à la disposition des Églises pour des périodes longues, il faut envisager d’autres cadres ; pour l’instant nous pensions avoir répondu avec les contrats court-terme, je pense que cela n’est pas suffisant et qu’il faut encore réfléchir sur ce point. La question de la réintégration des envoyés dans leur Église d’envoi, à la fin de leur mission est également un point crucial sur lequel la Communauté sera amenée prochainement à se positionner.

Enfin, en ce qui concerne les échanges de personnes, de nouveaux échanges sont programmés en 2015, d’autres se poursuivent. Les projets de femmes sont une dimension importante et valorisée. L’accent est mis, comme souhaité par l’Assemblée générale, sur des échanges d’Églises à un niveau régional. Les perspectives pour cette année en matière d’échanges sont nombreuses et seront harmonisées avec les différents pôles (Jeunesse et Animations).


 

(1) Le contribuable italien peut désigner lors de sa déclaration d’impôt la confession religieuse à laquelle 8/000 (8 pour mille) des impôts seront attribués en fonction des dispositions légales en vigueur.

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