Bangui redeviendra-t-elle « la coquette » ? — Communauté d'Églises en mission

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Bangui redeviendra-t-elle « la coquette » ?

Les locaux de l'Alliance Biblique après le dernier pillage © Alliance Biblique

Symptôme, parmi d'autres, de la désorganisation qui règne à Bangui, l’Alliance biblique a été une nouvelle fois pillée la semaine dernière, après avoir déjà subi des pillages en mai, juin et août 2013. A l’école élémentaire qui se trouve sur le même site, les pillards ont raflé tables et bancs de classe.

Ce dossier est constitué en partenariat avec la revue "Signes des Temps".

Les locaux de l'Alliance Biblique après le dernier pillage © Alliance Biblique

 

« Le cyber espace de l’Alliance biblique française était sans doute le meilleur de la capitale », explique un jeune homme employé par l’organisme. Mais pourquoi parler au passé ? Dévalisé par les milices en mai, juin et août 2013, le cyber espace a dû essuyer un pillage de plus la semaine dernière. Jusque là, on avait trouvé les fonds pour rééquiper les lieux (économies, partenaires) mais cette fois, c’est moitié moins de postes qu’auparavant dont dispose l’Alliance biblique.

Les bureaux ont également été pillés par des hommes en armes, qui ont bâillonné avec du scotch les deux personnes présentes et leur ont lié les mains. Le butin ? Proche de celui de l’école élémentaire qui se trouve sur le même site et où les hommes ont raflé tables et bancs de classe… Qui sont-ils ? Bien fort serait celui en mesure d’affirmer que ce sont des Seleka, des anti-balakas… ou des bandits de grand chemin. La confusion règne, et chacun sait qu’un peuple divisé contre lui-même aura du mal à construire son avenir.

Pour redevenir « Bangui la coquette », la capitale de la République Centrafricaine va d’abord devoir panser ses plaies. En apparence, c’est le calme qui règne, seulement trahi par une circulation moins dense que d’habitude et un commerce au ralenti. La présence des forces Sangaris – qui ont reçu cette semaine du renfort – et de la Misca – à qui la population reproche de ne pas remplir sa mission de désarmement des milices – contribue sans doute à un certain ordre, mais pas encore à un ordre certain.

Claire Bernole,
pour le Défap et la Cevaa, en collaboration avec Signes des Temps

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